Association qui mène une action auprès des mineurs étrangers en situation d’errance ou de danger en région parisienne

Créée en 2004, Hors la rue est une association qui a pour objectif d’accompagner les enfants et adolescents étrangers en danger dans le but de « favoriser et rendre effectif l’accès au droit des mineurs étrangers en danger dans un contexte migratoire ». Association de terrain avant tout, Hors la rue mène des tournées dans les rues de Paris et de proche banlieue pour repérer les jeunes en situation de danger (mineurs non accompagnés, primo-arrivants, jeunes en famille en mendicité, mineurs présumés victimes de traite des êtres humains (TEH),…) et créer un lien de confiance. En complément de cette action, Hors la rue dispose d’un centre de jour situé à Montreuil, dans lequel les jeunes disposent d’un accompagnement socio-éducatif et d’un suivi dans leurs démarches vers le droit commun : protection de l’enfance par les services départementaux, scolarisation, logement, accès à la santé,… L’association mène également des actions de sensibilisation et de plaidoyer afin de favoriser une meilleure prise en charge des enfants étrangers en danger par les pouvoirs publics, afin que tous les enfants aient enfin le droit à une vie d’enfant !

Notre histoire

1996 - Les origines : un clown français en Roumanie

Notre histoire commence en 1996, dans les rues de Bucarest. Miloud Oukili, jeune clown français formé à l’école Fratellini, y travaille dans l’humanitaire. Dans la capitale roumaine tout juste sortie de la dictature, la pauvreté est partout et de nombreux enfants vivent dans la rue. C’est dans ce contexte que lui vient l’idée de créer l’association Parada afin d’apporter à ces jeunes une réponse singulière, en les aidant à développer leurs capacités artistiques comme autant d’armes pour construire leur propre vie. Avec eux, il monte des spectacles, joués en Roumanie et même à l’étranger, qui valent à l’association une grande reconnaissance. Une branche française est créée pour récolter des fonds pour les actions en Roumanie et sensibiliser l’opinion publique française aux conditions de vie des enfants des rues.

2004 - Naissance dE Hors la rue

Constatant qu’en France aussi, beaucoup de mineurs se trouvent en situation d’errance ou de rupture sociale et familiale, des membres de Parada France décident de créer Hors la rue. À l’époque, la plupart des associations et des institutions peinent à prendre en charge ces enfants et ces adolescents, réputés difficiles, dont la plupart sont d’origine roumaine. Fortes de notre expérience en Roumanie, nos équipes organisent des maraudes dans les rues de Paris et de sa banlieue pour repérer ces jeunes, leur proposer un accompagnement ou les orienter vers des structures existantes. Un centre de jour est ouvert dans le 13e arrondissement de Paris.

2010 - Une association reconnue pour son professionnalisme

Avec la grave crise migratoire, le phénomène des enfants des rues ne fait que croître. Pour répondre à ce défi, nous déménageons à Montreuil, dans un centre plus grand et mieux adapté. Au fil des ans, notre public s’élargit et nous accompagnons de plus en plus d’enfants et d’adolescents originaires du Maghreb, d’Afrique subsaharienne ou du sous-continent indien. Cela nous pousse à diversifier et à professionnaliser nos actions. Des campagnes de plaidoyer sont lancées qui contribuent notamment à faire casser les accords Franco-roumains en 2010. Hors la rue devient également une des associations pionnières et de référence dans la lutte contre la traite des êtres humains. À ce titre, nous avons participé à des missions interministérielles et contribué à la création d’un dispositif expérimental d’éloignement des mineurs victimes de traite. Notre engagement, salué en France et à l’international, nous a par ailleurs valu d’être primés par l’ONU qui nous a décerné le second Prix Prévention de la délinquance en 2014.

2017 : Engagement auprès des enfants des rues non demandeurs de protection

Constatant qu’en France aussi, beaucoup de mineurs se trouvent en situation d’errance ou de rupture sociale et familiale, des membres de Parada France décident de créer Hors la rue. À l’époque, la plupart des associations et des institutions peinent à prendre en charge ces enfants et ces adolescents, réputés difficiles, dont la plupart sont d’origine roumaine. Fortes de notre expérience en Roumanie, nos équipes organisent des maraudes dans les rues de Paris et de sa banlieue pour repérer ces jeunes, leur proposer un accompagnement ou les orienter vers des structures existantes. Un centre de jour est ouvert dans le 13e arrondissement de Paris.

2020 : Aller-vers les enfants les plus en danger

Hors la rue recentre ses missions vers les enfants étrangers non demandeurs de protection et en dehors du droit commun. Les tournées en rue sont renforcées (repérage et lieux d’activité) et l’association multiplie les opportunités de rencontres (lieux de vie, visites en détention). Le centre de jour est assoupli dans son fonctionnement pour devenir un centre d’appui aux maraudes, plus flexible afin de s’adapter aux besoins des jeunes.

2021 : Dispositif d’aide aux mineurs en errance

Pour la première fois de son histoire, Hors la rue s’associe avec une autre structure pour la mise en place d’une nouvelle modalité d’action auprès des mineurs étrangers en errance sur le territoire parisien. Ainsi, l’association Aurore, en partenariat avec Hors la rue, a lancé en octobre 2021 un dispositif visant à venir en aide aux mineurs en errance à Paris au travers d’actions d’ « aller-vers » et d’un accueil destiné à la mise à l’abri, financé par la Ville de Paris. 

Le but recherché est avant tout de créer un lien avec ces jeunes, de leur proposer un soutien temporaire, de favoriser l’accès aux soins et de permettre ensuite un accès au droit commun et à la protection de l’enfance.

Nos valeurs : Droits de l'enfant, droit à l'enfance

Le fondement de notre engagement repose sur la conviction profonde qu’un enfant reste un enfant, quelle que soit sa nationalité, sa situation ou son activité. Cela veut dire que nous devons tout faire pour que soient respectés les Droits de l’enfant tels que régis par les conventions internationales et lui garantir ainsi un accès à l’éducation, à la santé et au logement. Mais c’est aussi œuvrer pour un droit à l’enfance afin que chaque enfant puisse retrouver le goût des rêves, des jeux, des rires et de l’insouciance. C’est en allant chercher cette part de lui-même, souvent enfouie par la dureté de la vie, qu’on ouvre la voie à d’autres possibles. Défendre les droits de l’enfant et le droit à l’enfance, c’est aussi porter un principe d’espérance en affirmant qu’il n’y a pas de fatalité et qu’aucune situation n’est désespérée.