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Découvrez le colloque d’Hors la rue « Libre adhésion et contrainte : quel accompagnement proposer aux mineurs en danger non demandeurs de protection ? Constats et regards croisés »

La journée d’étude sur le thème « Libre adhésion et contrainte : quel accompagnement proposer aux mineurs en danger non demandeurs de protection ? Constats et regards croisés », organisée par Hors la rue s’est tenue le vendredi 25 juin 2021 à l’Auberge de jeunesse Yves Robert à Paris. Ce colloque a permis à une dizaine de professionnels issus des sciences humaines et médicales, de France, de Suède, d’Italie ou de Belgique de partager leur expérience auprès des mineurs en situation de danger non demandeurs de protection.

Plusieurs centaines de participants ont assisté à la journée : cent-vingt personnes en présentiel et quelque quatre-vingt personnes en visioconférence. Parmi eux, différentes personnalités du Ministère de la Justice, de la Mission Interministérielle pour la Protection des Femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), de la Mairie de Paris, du Défenseur des droits, des professionnels de l’Aide Sociale à l’Enfance, de la Protection Judiciaire de la Jeunesse et de divers secteurs : des travailleurs sociaux, des avocats, des médecins, des policiers, des psychologues, des sociologues et des associations.

Objet du colloque

Hors la rue observe depuis plusieurs années l’inadéquation des structures de la protection de l’enfance pour certains mineurs en situation de danger non demandeurs de protection.

Dans ce contexte, comment rechercher l’accord de ces jeunes ? Quels points d’accroche utiliser face à des jeunes qui multiplient les fugues, refusent de se soigner ou toute proposition éducative ? Comment identifier des leviers thérapeutiques pouvant être des pivots pour cheminer avec le jeune vers un mieux-être ?  Comment trouver des voies autres que celles de la pénalisation et de l’enfermement ?

L’objectif de cette journée était donc d’amorcer ces questionnements tout en essayant d’amener des hypothèses de réponses.

Après une introduction consacrée au processus de déshumanisation des jeunes du monde dans nos sociétés mondialisées, la matinée a mis en lumière le parcours de deux jeunes filles accompagnées par Hors la rue. Ces deux situations ont permis de rendre compte de leurs histoires, d’aborder les notions d’emprise et de trauma comme obstacle à leur adhésion, mais aussi de réfléchir à l’articulation du travail en partenariat ainsi qu’à la nécessité d’innover en termes de dispositifs et de structures adaptés. Afin de garantir la protection des jeunes, cette table ronde n’est pas diffusée sur nos canaux de communication, mais transcrite.

L’après-midi fut l’occasion pour différents professionnels agissant auprès de mineurs en situation de danger et/ou victime de la traite des êtres humains, venus de Suède, de Belgique et d’Italie, de partager leurs pratiques professionnelles et de présenter d’autres conceptions de la protection de l’enfance. Aussi des retours d’expériences positives menées en France ont été présentés, permettant ainsi d’amorcer une réflexion collective sur des possibilités d’action.

L’équipe d’Hors la rue souhaite remercier chaleureusement l’ensemble de ces intervenants pour le temps qu’ils ont consacré à cette journée.

Lire le programme de la journée (lien)

 

 

Les interventions de la journée

« Comment faire face, ensemble, à la déshumanisation des jeunes du monde dans nos sociétés ? » Lors de son intervention, Daniel Derivois, psychologue clinicien, professeur de psychologie clinique et psychopathologie, a questionné les refus des jeunes à des mesures de protection, qu’il soulève comme apparents.

daniel derivois

Olivier Peyroux, sociologue spécialisé dans la traite des êtres humains y présentait un panorama des différentes formes d’Exploitation en France et en Europe.

olivier peyroux sociologue

 

Florence Lardet, Substitut du Procureur, est intervenue sur l’articulation des professionnels et leur coordination tout au long du parcours de prise en charge des mineurs en danger.

 

Thomas Colin, coordinateur de la structure Esperanto et Sandrine François, criminologue, ont présenté leur centre d’accueil sécurisé et sécurisant pour mineurs présumés victimes de la traite des êtres humains ainsi que le système de protection de l’enfance belge.

 

Francesca Sguotti, psychologue clinicienne a Equality Social Cooperative, est venue d’Italie pour présenter le projet Na.Ve., dont l’objectif est de mettre en place une coordination des professionnels et d’animer un réseau de partenaires pour lutter contre la traite des êtres humains.

 

La journée s’est poursuivie avec l’intervention de Maria Von Bredow, analyst senior au Conseil National Suédois pour la Prévention du Crime, qui portait sur le système de prise en charge en Suède et sur son expérience auprès des mineurs marocains en situation d’errance aggravée : « boys on the move ».

Yann Le bris, directeur de l’association Koutcha et Yvon Rontard, directeur d’un Etablissement de Placement Educatif en Essonne, ont quant à eux présenté des expériences positives menées ou prochainement menées en France.

 

Pour conclure cette journée, Daniel Derivois, Grand témoin de la journée, est revenu sur les échanges ayant eu lieu tout au long de la journée.

 

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